jeudi 18 décembre 2008

Démâtage

Marans, Août Septembre et Octobre 2007. Deux mois de boulot ...
Concepts autours du mât d´un bateau, comprendre que tu ne sais rien de rien ... Inexplicable ce soir, innénarable ... Je me contenterais ici d´énumerer des quelques unes des notions que j´ai pu entrapercevoir dans le cadre de la "dépose" de ce mât :
  • Matière du bois (bôme en spruce - mât en pin d´Orégon), mât scarfé, densité, souplesse
  • Gréement "de compétition" fractionné: guignols, bastaques, double étai, pataras réglable ... (creux de voiles et profil du mât en fonction des diverse allures du bateau : au prés, au largue, au travers ...).
  • Ajout d´un crochet en inox sur l´accastillage des bas haubants afin d´envisager, à terme, un étai largable - côtre ou sloop.
  • Accastillage d´origine intégrant une bôme "à enrouleur" - prise de ris longitudinale.
  • Changement du gréement dormant, modification du réalt de drisse de grand voile qui avait tendance à la cisailler.
  • Conception de nouvelles barres de flêches et de guignols (en peuplier acceptant mieux les forts efforts de compression) parce que les anciennes avaient les "embases" coñplètement bouffées".
  • Ponçage intégral à la main à l´archer pour le "violonner" afin de ne pas déformer le "profil" du mât.
  • Dilemne entre peinture epoxy ou peinture monocomposante ...
  • Electricité et electronique (installation du radar, positionnement de la girouette anémomètre, Antenne VHF, projecteur de pont, feu de route moteur, feu de mouillage. Premières notions de la consommation electrique à bord, led ou pas led, batteries).
  • Pertes de la sêve du bois.
Je crois que toutes ces notions dépassent mes qualités d´écrivaillon ... Et surement aussi celle de pédagogue. Et surtout je crois que je n´ai pas toujours tout compris, sur la route ... Quelques photos, histoire d´en rire ...


Dématage à Marans grace à la grue du dépôt du marin ...
Il faut tout dégréer, du premier hauban au dernier fil electrique, queques premières heures de boulot déjà ... Première erreur, nous repérons les correspondances des fils electriques par des scotchs au stylo à bille. Deux mois plus tard ils sont effacés ...



L´Atao sans son mât ...



Conception de nouvelles barres de flêche et de guignols
Ici au séchage



L´un des scarfes de mon mât ... Le mat est composé de demis ronds de bois, puis collé avec ses fents de biais ... Il est creu à l´intèrieur pour passer les fils de l´electricité et de l´electronique.



Le mât d´origine était en spruce (une qualité de pin très dense mais pourtant souple). En 1998, lors de la fameuse tempête l´Atao a été demâtè (mât cassé en deux). Il sera remplacé par un mât neuf, en pin dÓrégon ...
Niveau peinture, j´opterais pour une sous couche garnissante "Oléronlac" puis pour une seconde couche epoxy - bi composante, donc ....



Repérage de l´accasillage de la bome, en spruce donc


Etanchéité de la façade du cockpit

Comment expliquer en quelques mots ou même en quelques photos ce travail là ?
Deux mois pleins, de boulot hypra concentré, sans chômer, avec, à bord, un charpentier de marine ...
Ça pisse de l´eau, de là, de la façade du cockpit ... En dessous il y a toute lélectricité, le chargeur, les batteries. C´est comment dire, super important de rendre tout ça "étanche" ... En plus sans rêver, sans trop rêver, si je me prends une déferlante par le cul, ça aurait bien vibré, voire ça aurait pu complètement craquer sous la pression des tonnes d´eau de mer ... Je ne peux pas prendre ce risque. Ça pisse de là même quand il pleut, le bois est souple, "sonne" creux sous le doigt ... Il fallait intervenir, comment dire ?

AVANT

AU FINAL
Entre deux
Photo 1 : Ponçage, les parties noircie sont "´pleines d´eau "
Photo 2 : Assainir le bois, constater ... Il faut changer ...


Photo : Conception de la pièce maîtresse
(qui devrait également remplacer le barreau de derrière au 3/4 pourri) :
Cette pièce a été concue à partir d´une planche d´acajou brute, grâce à une raboteuse / dégauchisseuse


Sous le pont, les planchers, entre le pontage en teck et les barreaux, les contreplaqués sont imbibés d´eau, visiblement tout ici est "destructuré", il faut intervenir ...
Il faudra renforcer le pontage grace à des gouges ( contreplaqué marine en treize contreplaques - 30 € le demi mètre carré) taillés en puzzle, entrés en force alternativement, entre les barreaux et le pont en teck, colle polyhurétane mélamgée avec du sykaflex) ...
Comment dire le travail ...
Faites le vous même vous verrez bien le temps que ça prend de concevoir ça ...

Photo 1 : Collage de nouvelles parois



Photo 1 et 2 : Les hiloires à extérieurs sont touchés également, à changer ...





Les façades des portes sont pourries également. Il faut tout décoincher, reconstituer les parois par du contreplaqué acajou (2 * 5 Mm - gabarits etc ...), tout recoller ...
Une fois collés il restera des putain de 3 mm de jour entre les deux portes, plus rien n´est vraiment droit ... Il faudra égaliser en jouant sur les gong, en ajoutant de la matière entre les charnières ...


Et puis au final, il faut s´attaquer à l´origine du problème, jusqu´ici nous ne faisions qu´en asainir les concéquences ... Le problème de base provenait des "listons de cockpit" qui prenaient l´eau. Bien entendu il est impossible de trouver des quart de ronds "already made" tout en acajou.
Nouveau "jeu de bois": Il faudra concevoir ces "quarts de ronds en acajou" à partir d´une planche de bois brut, "à la scie circulaire" et ""à la défonceuse" et sur un petit établi avec serres joints (2.7 Cm sur 2 Cm sur 1.5 mètre de long) ... Ce sont les trucs que l´on visse si aisément ci dessous, sur la photo ...

Première sortie d´eau

C´était au tout début, le jour où j´ai acheté le bateau ... Sortie de l´eau, histoire de voir la "texture" de la coque. Aucun "expert" n´acceptera de prendre la responsabilité de la vente, de mon achat...
J´ai déjà parlé de ça "ailleurs"...
Près de deux mois de chantier, hors d´eau ... Mes deux premiers eux mois chez moi, tel le propriétaire marin, de base ... Dieu que je n´y connaissais rien ...
Je me souviens de ces trois énormes poubelles d´algues grattées, excisées de la coque ... Celà faisait presque 4 ans que le bateau n´était pas sorti de l´eau. Je me souviens du "pointage au couteau" de le coque - Bois sain, Bois pourri ???
Premiers discours sur les "bordés francs sans calfatages", soit disant, "sauf en certains points" aurait t´il fallu ajouter (pas trés commercial comme discours ça "sauf en certains points"). Je me souviens de la neige, de la glace ... De ma Twingo d´occase "toute neuve". Du décapage de l´hélice, de ma peinture "antifouling" soit disant élastique. De ce temps que j´étais riche sans vraiment le savoir.

Svp redonnez moi ce bateau à ce moment, juste avec ce que je sais faire aujourd´hui ...
Tant de choses seraient faites différements ...
Mieux faites et moins chère ...






Remise à l´eau Début Mars 2007

mercredi 17 décembre 2008

Réparation des hiloires

Je venais d´acheter le bateau. Premier désir, le vernir, premier travail le poncer ....

Premier constat, les fuites d´eau, à l´intérieur, proviennent, au moins pour une bonne partie, d´une fente systématique le long des hiloires (les parois du roof ...). Parfois près de 5 mm de largeur de fentes. En fait toute la cabine est fragilisée. Le mat traversant a dû appuyer sur les parois du roof, le faisant craquer sur toute sa longueur. De vieilles réparations discrètes réapparraissent au ponçage des vieux vernis jaunis. Il y a là défaut structurel, impossible de prendre "du vent" sans réparer les dégats. Premier gros chantier, pas le choix ....



A l´intérieur,
J´ajoute, je colle des parois complémentaires en acajou Sappelli de 18 mm d´épaisseur sur toutes les parois aveugles et sur les parois des 4 hublots ronds... Il n´y a pas deux parois identiques, le bois coûte 80 € pour deux planches, il ne faut pas "merder" les découpes ...
Photo 1 : Conception de gabarits, report du gabarit sur les planches préalablement rabotées et poncées et découpe ...


Pour les parois avec hublots le travail est beaucoup plus sensible ... Apprentissage de l´utilisation de la défonceuse ... Sacré boulot je vous jure !




Collage des parois à la colle polyhurétane. Il faudra rayer les parties à coller auparavant, préparer les "martyrs" de serrage. Une fois collés il faut dégraisser les bois (acétone), les poncer au papier ultra fin




Verni dilué pour la première couche ... J´en passe je vous jure "des étapes" ...




A l´extérieur il faudra recreuser toutes les fentes avec la défonceuse. Chaque fente creusée correspond à au moins une heure de travail - pause de guides pour que la défonceuse ne "rippe" pas· Puis concevoir, tailler, "sculpter" des "Flippo" - qui s´intègreront exactement dans les fentes préalablement creusés ... Puis coller chacun de ces flippo avec colle, martyrs et serres joints ...




La finition c´est du coton également. Niveler les flippo au rabot, puis au papier de verre. Retailler les encoches afin de r´intégrer les hublots dans leurs logements ...

Mes premiers tapereaux et bouchons ... Un bouchon est rond, un tapereaux est taillé à la main. Dans les cas présent ils me serviront à ajouter de la matière dans les trous de vis qui servent à fixer les cadres des hublots ... Ces trous, imbibés d´eau depuis des années ne retiennent plus les vis et pourrissent le bois ...


Teinture afin de rééquilibrer un minimum les teintes de bois (vieux bois jauni d´origine et bois tout neuf de chez le marchand) ...

Premières couches de vernis, l´affaire est presque dans le sac ... Stabilisation des hiloires, un monde "tout" en bois ...


jeudi 20 novembre 2008